HISTOIRE RAPIDE DE LA FIAT 126
En 2022, la 126 a fêté ses 50 ans !
1972. La 126 est présentée en octobre au salon de Turin.
Elle doit prendre la relève de la 500 rapidement. La 126 ne sera commercialisée qu’à partir de début 1973.
La 126 est une évolution de la 500, principalement au niveau de la carrosserie, plus anguleuse dans le style de l’époque et plus spacieuse, la base mécanique restant très similaire. Quelques renforts de carrosserie sont ajoutés. Elle prend ainsi une cinquantaine de kilos et quelques centimètres en longueur. La visibilité en bénéficie aussi avec une importante surface vitrée.
La cylindrée du moteur passe à 594 cm3 et développe 23 ch DIN avec l’aide d’un carburateur un peu plus gros (la 500 R, dotée du même moteur, n’en bénéficiant pas, voit sa puissance limitée à 18 ch). La 126 peut atteindre près de 110 km/h (alors que la 500 ne dépasse pas 100 km/h).
La boîte de vitesses est maintenant synchronisée sur les 3 rapports supérieurs, le premier rapport restant à crabots. Les moyeux, porte-fusées et arbres de transmission sont renforcés.
Les pare-chocs sont encore chromés. Les jantes ont un nouveau dessin et sont plus larges, accueillant des pneus de 135 x 12. La sécurité passive s’accroît avec le déplacement du réservoir de carburant latéralement sous le siège arrière gauche, libérant de la place dans le coffre avant. Avec des performances accrues, le freinage, qui reste à tambours, est renforcé, avec adoption d’un double circuit et une surface plus importante.
Les autres caractéristiques mécaniques sont inchangées ou presque, que ce soit pour la suspension, la direction…
L’équipement global progresse mais reste basique, du niveau de celui de la FIAT 500 L. Une seule option est disponible avec l’ouverture à compas des fenêtres de custode.
1974 : version toit ouvrant
. La 126 se dote enfin de ce qui faisait la particularité de la 500 depuis le début. Cette version sera reconduite sur les premiers modèles 650 puis disparaîtra au début des années 80.
Juillet 1976. Apparition de la Personal
version mieux finie de la 126.
En 4 ans la 126 n’a quasiment pas évolué, si ce n’est sur des détails (carburation…). La Personal reprend toute la mécanique de la 126 Berline (ou Base) mais les chromes disparaissent. Des pare-chocs en résine noire les remplacent et des protections latérales en caoutchouc très efficaces font leur apparition.
Le capot moteur est légèrement modifié avec la suppression de quelques fentes d’aération, tandis que la plaque d’immatriculation arrière est maintenant allongée et non plus « carrée ». Le logo de la version passe sur la partie verticale. À l’avant, le logo est maintenant placé sous le pli médian.
L’intérieur s’habille de moquette, des accessoires comme la lunette arrière chauffante, les ceinture à enrouleurs, les vitres arrières ouvrantes (à compas) font leur apparition de série. L’alternateur remplace la bonne vieille dynamo sur toutes les versions.
D’autres, plus anecdotiques, voient le jour, comme le miroir de courtoisie, le feux de détresse et un emplacement radio qui s’insère dans la planche de bord un peu remaniée.
On note quelques variations sur la finition et les équipements selon les versions et les pays de commercialisation.
La dénomination Personal correspond à la finition comprenant une banquette simplifié à l’arrière (coussin amovible + bourrelet rembourré) tandis que la Personal 4 a droit à une vraie banquette.
Septembre 1977. Apparition du moteur 652 cm3
. Les modèles 1978 ont droit à un gain en cylindrée et puissance, cette dernière atteignant maintenant 24 ch DIN à un régime un peu plus bas. En France, la puissance fiscale gagne 1 point (4 CV). Les performances sont légèrement en hausse avec de meilleures accélérations et une vitesse maximale annoncée de 110 km/h.
La présentation générale reste inchangée, que ce soit pour les modèles Base ou Personal.
La finition et les équipements varient selon les versions et les pays de commercialisation, en rapport avec sa dénomination. On a ainsi par exemple des versions 650, 4 650, Personal 650, Personal 4 650.
Fin 1978. Séries spéciales Silver, Black, Red et Brown.
Ce sont d’abord les modèles Black et Silver qui sont présentés, suivis par les Red et Brown en septembre 1980. Il s’agit de versions à l’exécution plus luxueuse.
Elles bénéficient d’une peinture, d’une décoration extérieure, d’une sellerie et d’équipements spécifiques plus complets (vitres teintées vert ou bronze, lecteur de carte, appuie-têtes aux sièges avant, levier de vitesse entièrement gainé, rétroviseur aérodynamique, feux de recul…).
Ces séries spéciales sont produites de fin 1978 à 1982.
Auparavant, il n’y a guère que Moretti qui avait proposé une version luxe sur la base du modèle 600 mais moins richement équipée.
1980. La direction adopte la crémaillère
mais certains modèles conservent néanmoins l’antique boîtier à vis et secteur.
Juillet 1983. Modèle unique.
Fin 1983 apparaît une version sans autre dénomination que « 126 », avec sellerie spécifique et appuie-têtes aux places avant. Une version intermédiaire entre la Personal et les séries spéciales dont elle reprend une grande partie des équipements (pare-chocs en résine, appuie-têtes, moquette…). Les feux de recul disparaissent. Bizarrement, elle n’est plus donnée que pour 105 km/h…
1985. Version FSM.
Le logo « 126 made by FSM » apparaît en plus gros à l’arrière mais il y a longtemps que FSM produit les 126 en Pologne (depuis l’origine). Auparavant, le logo FSM était apposé sur la carrosserie en petit sur le côté, à partir de septembre 1977.
Cette version perd certains équipements (dont les appuie-têtes). Les pare-chocs et bandes latérales deviennent plus anguleux, ces dernières étant amincies et placées plus bas, le combiné de tableau de bord est agrandi. La planche de bord est modifiée. Une ventilation électrique de l’habitacle apparaît. Le démarrage est maintenant électrique, la manette de chauffage remplace celle du démarreur à câble. Gros rétroviseur extérieur (style A112), apparition d’accessoires (feux de recul, feu antibrouillard intégrés au pare-chocs, emplacement pour allume-cigare…),
La version FL (pour Face Lift) est une variante pour l’Europe de l’Est.
1987. Apparition de la 126 Bis.
Si l’apparence reste celle de la 126, cette version apporte beaucoup de changements, en commençant par un tout nouveau moteur de 704 cm3 (26 ch DIN) et un rapport de pont plus long qui la classe en France fiscalement dans les 3 CV. C’est toujours un bicylindre mais refroidi par eau. Il est à plat sous le plancher du coffre arrière (inspiré de la Jardinière). Les performances grimpent avec une vitesse maximale de presque 120 km/h. La 126 dispose de ce fait d’un hayon arrière. Le volume de rangement évolue spectaculairement. Elle dispose d’un coffre avant et d’un coffre arrière avec banquette rabattable. Les freins sont toujours à tambour. Les jantes passent du 12 au 13" avec des pneus taille basse (en 70) pour pouvoir entrer dans les passages de roues qui n’ont pas été modifiés.
Le tableau de bord reste celui des versions précédentes, avec apparition bien sûr d’un thermomètre d’eau.
Ce sera l’ultime déclinaison de la 126 qui tire sa révérence en 2000 en Pologne.
En parallèle de la 126 Bis, la 126 à moteur refroidi par air est restée en production mais uniquement pour l’Australie, la Pologne et les pays dans son giron. Ces modèles ont eu droit à des modifications diverses au niveau de la carrosserie, de la mécanique et de l’équipement, inconnues en Europe de l’ouest. On verra ainsi apparaître un moteur catalysé à la fin de sa production ou des version I1 et I2 pour les handicapés.
2000. Fin de la commercialisation avec une série Happy End.
Les autres dénominations de la 126 dans le monde :
De Ville (pour la Personal) et Saloon en Grande Bretagne, Bambino (pour la Personal) pour le Benelux, la Suisse et l’Allemagne, Polski P650, Polski Fiat 126p (650 ou 650 E) ou FSM 650, EL, ELX, Standard 650 E, Confort 650 EK, Special 650 ES, FSM 700 en Pologne, Niki en Australie (1989)…
La 126 a été construite en Italie et en Pologne dès le début, puis uniquement en Pologne à partir de 1976 (sauf pour les versions spéciales). Les usines italiennes de Fiat en ont produit 1,35 millions d’unités entre 1972 et 1980. Le groupe Fiat Pologne, pendant 27 ans, de 1973 à septembre 2000, a produit 3,32 millions d’exemplaires, dont 897 000 ont été vendus à l’exportation.
Les dérivés sportifs
Comme la 500, la 126 a eu droit à ses déclinaisons sportives, mais avec moins de diversité.
Giannini s’est penché sur elle dès 1973 pour sortir des versions NP (594 cm3), GP (652 cm3 - 28 ch), GPS (694 cm3 - 35 ch) et GPA 800 (794 cm3 - 37 ch) avec une présentation spécifique (jantes, tableau de bord…).
Abarth a présenté un version à moteur 700 cm3, très rare.
Notons les versions autrichiennes produites par Steyr-Puch avec moteur spécifique boxer de 643 cm3 entre 1973 et 1975.
Les autres dérivés
Plusieurs carrossiers ont créé des véhicules de loisir sur la base de la 126 destinés à s’évader hors des chemins et à profiter du soleil dans les versions découvrables.
On peut citer Moretti et sa Minimaxi, Savio et la Jungla, la 126 Poker en Grêce…
On note aussi l’apparition de versions cabriolet, l’une produite par FSM (Bosmal), avec arceau de sécurité, l’autre par les Allemands, sans arceau, modèle Pop. On y trouve soit un moteur « à air », soit un moteur « à eau ».
Album photo :