HISTOIRE RAPIDE DE LA FIAT 500
En juin 2016, le Topolino a fêté ses 80 ans
Les origines de la Fiat 500 remontent à 1936 lorsque apparut le modèle Topolino dessiné par Dante Giacosa. Modèle abandonné en 1954, la 500 ressuscita au mois de juin 1957 avec la présentation de la Nuova 500, version due au même ingénieur.
En juillet 2017, la 500 a fêté ses 60 ans
Le projet 110-118
La 500 doit permettre de mettre sur 4 roues toute l’Italie qui se déplace encore énormément en 2 roues. La 600, apparue un peu avant elle, est encore trop chère pour beaucoup de familles. Il y a de la place pour une voiture encore plus minimale et donc moins chère. Ce sera le projet 110-118. L’étude de la 500 se fait en parallèle avec la 600. Le master, en plâtre, est d’août 1954. L’avant est pratiquement celui de la 500 définitive, l’arrière s’inspire encore beaucoup de la Fiat 600 sortie en 1955. Cette ébauche esthétique, subira bien des modifications avant de devenir la Nuova 500. Du côté mécanique, plusieurs études seront faites, à deux ou quatre cylindres, refroidis par air ou par eau. L’une d’elle, était l’utilisation d’un bicylindre flat twin (ou boxer) qui sera retenu par Steyr-Puch. Pour des raisons d’économie, Fiat retiendra le type 110 avec ses deux cylindres en ligne refroidis par air placés verticalement.
4 juillet 1957
C’est à Turin le 4 juillet qu’est présentée en grandes pompes dans les rues de la ville la Nuova 500. Le mot Nuova indique qu’il s’agit d’une toute nouvelle version en référence à la Topolino 500. La première série de la Nuova 500 souffrait d’une finition très dépouillée avec ses roues sans enjoliveur, aucun chrome, excepté les pare-chocs ; et les glaces avant sont fixes, il n’y a pas de banquette à l’arrière, l’équipement, l’instrumentation et le tableau bord sont minimalistes. Le moteur bicylindre (type 110.000) de 479 cm3 développant 13 ch DIN fut conçu par l’ingénieur Lampredi qui avait déjà étudié un bicylindre de 2,5 litres chez Ferrari en 1955.
Pour cette première version, la Fiat 500 n’existe qu’en version « transformable », c’est-à-dire munie d’un toit de toile découvrable jusqu’à la grille de calandre arrière. Trois mois après son lancement, devant le peu de succès, Fiat se résout à apporter des améliorations tant sur le plan de l’équipement que sur la mécanique. La Nuova 500 sort dans sa deuxième série, mieux finie avec des enjoliveurs de roues, des joncs chromés sur le bas et la ceinture de caisse des phares à visières, des vitres avant descendantes. Le moteur passe à 15 ch. La première série subsiste comme version économique mais avec le moteur plus puissant. Parmi les améliorations de l’équipement, un commodo est installé en remplacement de l’antique système à clé unique, une banquette fait son apparition à l’arrière, les avant deviennent descendantes…
Cette version est souvent dénommée 500 N bien que cette lettre n’ait jamais été utilisée par Fiat pour ce modèle.
1958
La 500 Sport fait son apparition avec un moteur plus étoffé dont la cylindrée, portée à 499,5 cm3, lui permettait d’atteindre 21 ch DIN et entraîner la Fiat 500 à 105 km/h au lieu de 90. Extérieurement, la 500 Sport (à l’existence très brève) se distingue par sa décoration rouge sur les jantes et la ceinture de caisse et surtout par son toit entièrement tôlé et nervuré pour une meilleure rigidité.
1959
Les Nuova 500 ainsi que la 500 Sport sont disponibles avec le toit ouvrant ne découvrant que les places avant.
Sur les modèles de base, le moteur gagne un peu de puissance et passe à 16,5 ch DIN.
L’entrée en vigueur d’un nouveau code entraina quelques retouches dans le dispositif lumineux : les clignotants avants passèrent des ailes à la face avant (remplaçant les prises d’air) tandis que des répétiteurs d’indication de direction prenaient place sur les ailes. A l’arrière de ce modèle, les feux plus angulaires comprirent les catadioptres. Extérieurement, cette dernière version de la 500 N ressemble comme deux gouttes à la 500 D qui va lui succéder et qui reprendra toutes ces améliorations. Il faut ouvrir le capot avant pour voir le réservoir d’essence plat ou le capot arrière pour voir qu’il s’agit du moteur de 479 cm3 avec sa boîte à air spécifique et son carter de filtre à air vissé sur la tôlerie.
Mai 1960
La Jardinière, « le break 500 », fait son apparition avant la 500 D : longueur : 3,18 m, Hauteur : 1,35 m. Elle sera commercialisée jusqu’en 1977. Son ingénieux moteur à deux cylindres en ligne est placé à plat sous le plancher arrière, permettant l’apparition d’un vrai coffre. Il a la même cylindrée et puissance que la 500 D. Elle évoluera en parallèle avec la 500, adoptant la plupart de ses diverses améliorations d’équipement et de motorisation. Par contre, grâce à la dérogation accordée aux utilitaires, elle conserve ses portes suicide jusqu’à la fin de sa production.
Octobre 1960
La Nuova 500 devient la 500 D en recevant le moteur 499,5 cm3 dérivé de celui de la Sport mais ramené à 17,5 ch DIN (les pistons bombés et les soupapes spécifiques ont disparu, entre autres).
Mars 1965
Avec le changement de la législation, la 500 D se mue en 500 F, se dotant de portières ouvrant « dans le bon sens ». En même temps, la surface vitrée est augmentée grâce à un pare-brise plus haut, les baguettes chromées latérale et de capot sont supprimées et les feux arrière changent une nouvelle fois pour adopter leur forme définitive.
Si extérieurement peu de choses semblent avoir changé, les modifications, parfois minimes, sont très nombreuses à tous les niveaux (carrosserie, équipement, mécanique) et presque plus aucune pièce n’est commune aux 500 D.
Octobre 1968
Alors que la Fiat 500 a franchi le cap des 1 500 000 unités en octobre 1966, une exécution plus raffinée fait son apparition en octobre 1968 avec la 500 L (pour Lusso – Luxe). Les pare-chocs avant et arrière sont renforcés par un complément tubulaire, la lunette arrière et le pare-brise sont cernés d’un encadrement chromé, la baguette chromée de bas de caisse refait son apparition et le motif de calandre est simplifié. L’équipement s’améliore avec de la moquette au sol, des sièges avant à dossier inclinable, un nouveau combiné de bord similaire à celui de la 850, des vide-poches dans les portières et au centre…
Cette nouvelle version booste les ventes et 1968 sera la meilleure année pour la 500.
La 500 de base reste proposée aux côtés de la 500 L jusqu’à la fin de la production où plus aucun changement notable ne sera apporté.
1973
Alors que Fiat vient de sortir la 126, modèle destiné à remplacer la 500, la 500 poursuit sa carrière en Italie avec une finition simplifiée et le nouveau moteur de la 126 de 594 cm3 dégonflé à 18 ch. Sa carrière se terminera en 1975. Seules les Jardinière seront encore fabriquées jusqu’à fin 1977 par Autobianchi (comme c’était le cas depuis 1968).
Les dernières 500 F sont écoulées cette même année.